Exposition 

                                                                                champ libre
                                                                                 2018

Corinne de Battista

Parcourir le travail de Corinne De Battista, c’est regarder une galerie de portraits sur la mémoire des gens d'ici et d'ailleurs. Une mémoire souvenir figée dans le temps qui n'a qu'une réalité, celle de l'instant.

« Je choisis des photographies existantes (photographies d'anonymes, albums de familles, photographies d’archives) des souvenirs utiles à l'action présente, des personnalités, des caractères, des postures, des atmosphères. Je ne raconte pas la vie des gens, mais je suggère le passé en m'appropriant les visages, les corps, les personnages et les attitudes. Le portrait suppose tout ce que le modèle porte sur lui de signes sociaux, de psychologie. Il transmet une histoire personnelle ou une idéologie de groupe. Le visage renvoie à la solitude de l’individu, à son originalité, il possède une présence énigmatique. »
Ces portraits nous saisissent parce qu'ils ont subi un processus de transfert et d'adaptation. Ils font venir à hauteur de conscience, un souvenir qui est déjà à l'intérieur de celui qui regarde.

 

 

Histoire d’un couple - 150x200 cm - acrylique et encre sur toile

Démèter 

 

Déméter

 

Sarments brisés, feuilles séchées, brindilles, fruits ou pétales. Déméter, on le comprend de suite, aime à se promener pour glaner ce qu’elle peindra. On la devine sans mal au milieu d’un champ fleuri, dans un bois clair, ramassant ce qu’elle représentera bientôt, engrangeant pour l’atelier le motif des prochains mois.

Ses toiles sont d’abord le fruit de cette observation mesurée, de cette attention bienveillante portée à une branche fragile, à un épi plus gros que les autres, à une mousse aperçue au pied d’un arbre.

Déméter a besoin de matières, de couleurs. Ses toiles en regorgent. Mousses spongieuses, nénuphars gras et charnus, petits bois secs qui cassent au premier regard.

Si la nature est partout présente, Déméter construit, organise, structure, parfois jusqu’à l’abstraction. Car, ainsi que la fable antique l’enseigne, la déesse des moissons dorées et des récoltes abondantes cache une autre femme, prête à hurler, à dévaster, déchaînée, furieuse, proche de l’abîme. Regardez  alors les autres peintures de Déméter et vous comprendrez. Les eaux sont troubles, les racines enchevêtrées, les troncs suggestifs. Un monde en branle, sidérant et violent. Voilà ce qu’est aussi la nature.

Adrien Homécourt

 

 

 

 Chant d'amour  130x130cm   Acrylique sur toile

Brigitte Dykman

De cendres et de lumière...

 

Le silence aux contours feutrés s’est installé dans l’atelier à la haute toiture. Présence tutélaire pour faire apparaître l’esprit des « choses ».  

 

Là, des objets posés par simple nécessité sur une table ou un établi, guide l’artiste vers cette désirante clarté du jour. Pourtant l’origine du geste plonge et fouille dans la cendre. Cette cendre matricielle, dans un mouvement symétrique et secret, permet le retour à la vie. 

 

Sur chaque toile, l’objet devient sujet.

 

La main qui pense en ce lieu, brasse les matières, construit, efface, restaure, détruit, rassemble, régénère...

La main qui pense en ce lieu, fait émerger la trace d’une théière, d’un bol, d’un pot de pinceaux...

La main qui pense en ce lieu, engage, dans la douceur et dans la rudesse,  l’œuvre enfin advenue.

La main qui pense en ce lieu, nous offre alors l’essence de l’objet, entre apparition et disparition, entre suggestion et matérialité, entre souvenir et oubli.

Ce qui est donné à voir sur la toile dépasse enfin l’objet même. 

Il se fait maintenant l’humble passeur du vivant.

 

Christine Célarier

Mars 2018

Série objet N°6  100x120cm acrylique et cendre sur bois

Frédérique Fleury

Frédérique Fleury ou la force des formes

Extrait du texte d’Alain Nouvel

Juillet 2017.

 

…..Explosion de vie, de sensualité, délire de formes. La vie est ainsi, elle provoque des symétries et des équilibres fous, elle s’essaie en essayant l’impossible, des alliages improbables, éphémères. Elle fait feu de tous bois. Frédérique Fleury également. Non pas seulement une démiurge, mais surtout, une amoureuse passionnée de la vie sensorielle, de tout ce qui se touche du regard et de la peau, de tout ce qui fait signe et lien. Langues, tentacules, feuilles charnues, pieds, pattes, excroissances, il faut que se marient les contraires, tous les règnes se confondent, le dur et le mou cohabitent, le chaud et le froid, le terne et le vif….

 

 

 
 

 

 

 

premier plan “Gourmande” 2017. 110 cm x 62 cm x 62 cm , céramique: grès partiellement émaillé.

second plan “Pistil” 2017.  135 cm x 37 cm x 37 cm, céramique: grès partiellement émaillé.

 

Marc Léonard 

Du montage en peinture...

 

Je peins comme je monte, je monte des films, c'est mon métier. Mon tableau est assemblé de plans, d'anecdotes que je relie les unes aux autres ou que je délimite. Je passe alors à la ligne, du dessus, du dessous, en résulte les trois quarts du temps, des espaces horizontaux dans des formats de tableaux verticaux, ou inversement. Des brouillons à même la toile, collages et décollages (restes de collage), tout participe, c'est l'histoire du tableau. Et comment parler de ces  associations qui font me balader mes brosses, pinceaux, spalter d'une partie à l'autre de la toile et qui enchaînent une cascade d'interprétations, différentes à chacun, chacune, parfois osées, parfois rebutantes (?) ou un mot entendu, une info lue dans le journal, une musique bien-sûr. A savoir comment démarrer, mais jamais comment finir, une chose cependant: dans le tout début de cette fabrication insensée, je cherche l'animal, la maison, le portrait et me bats ferme, histoire de tout protéger jusqu'à la touche finale. Des contorsions sont alors nécessaires, je glisse d'un pied sur l'autre, marche sur les mains, la tête pour tenir bon, mais, patatras, tout peut s'écrouler d'un rageur coup de brosse. Reste dans la transparence de la couleur passée l'histoire d'avant jamais totalement disparue. Il fait alors jour dans un nouvel ailleurs.

 

 
 

 

 

 

 

Deux femmes 73X100cm   Acrylique sur toile

Anne Mangeot 

Regard sur l’œuvre d’Anne Mangeot,

 

 

Au premier regard : simplicité, travail épuré, géométrie, nature, lumières.

Construction, dont cette liberté semblant naturelle et simple, est riche de cultures sociales, ethniques, environnementales, traditionnelles, d’aujourd’hui et des temps passés,  l’ont menée à cet aujourd’hui, le sien, qui est l’évolution en mouvements incessants.

L’impression d’une grande tranquillité, une patience, une persévérance, celle de ceux ou celles qui suivent leur chemin, … chemin qu’ils se choisissent en osmose avec eux-mêmes, nourris de tout et de leur propre création.

Anne Mangeot consacre un certain temps à cueillir : connaissance dans les livres, histoires, réflexions, pensées ; connaissance par les voyages (découvertes, observations, émotions, analyses); par les cultures (leurs ressemblances et leurs différences, les lieux). Chaque spécificité est l’objet d’un regard ; de celui-ci, reste en elle une trace. Elle cueille dans les villes, dans toutes œuvres de culture ; elle cueille dans la nature, tant dans son immensité que dans le détail.

La cueillette, geste ancestrale de vie, est celui de la survie.

 

 

Marie-Hélène Perquis

 

 

 

 

Ebauche 07  34x22x35,5 cm bois (châtaignier, papier, fil de fer)

Jean Guy Paquet

  Définition 

> Ombre...." zone sombre due à l'interception de la lumière par un corps opaque"
>                                                                                                        selon Larousse

>                             Mes ombres 
> projection de mon corps sur le sol 
> apparences de moi-même 
> autoportraits réalisés au cours d'errance dans la 
>      nature
> silhouettes s'introduisant dans des jeux d'ombres
>     et de lumière
> inconsistances imprégnées, teintées, déformées,
>     manipulées par leurs réceptacles

>                           sources de divagation 



>                                                             jgPaquet
>                                                            mars 2018 

série Ombre 3     60X80cm   Acrylique sur bois

Catherine Perrier

L'artiste prospecte et avance, branchée sur l'inconscient. C'est une fouille archéologique qui retourne les strates des affects et les sols mémoriels d'où surgissent des fulgurances qu'elle saisit plastiquement et transforme en événements esthétiques. Il s'agit de capter ce qui cherche à naître entre une blessure et un inexpliqué, entre une lumière spectrale et des ombres incertaines, entre une séparation gémellaire et un éclair de feu au front de la nuit. Il s'agit, entre forces cérébrales et somatiques se contestant parfois, de saisir ce qui vient des murmures et des frissons, des silences et des mots, des effrois, mais aussi des espoirs et des désirs.

                                                  

                                       Extrait de «  Les doubles magnétiques »                                                                 

Joël Couve

En écho 32x37cm  crayon de couleur et collage

Bernard Rouyard

……Son choix est celui des valeurs et de la lumière. Dans sa peinture, Bernard Rouyard donne à, voir les vibrations d’un espace, paysage ou scène d’intérieur, des figures qui semblent incarner leur propre énigme, la vérité d’un moment.
Ses premiers travaux sont donc une exploration des possibilités du noir et du blanc. La peinture et la couleur lui paraissent alors appartenir à un monde où il sent qu’il ne l’abordera qu’après avoir accompli un parcours d’approche. Ainsi commence-t-il par peindre dans une gamme colorée extrêmement restreinte des natures mortes et des portraits très observés où la part du dessin est dominante.
Parallèlement pour développer sa conscience de la peinture, il commence une série de copies au musée des Beaux-Arts de Lyon , des primitifs siennois jusqu’à Sisley. Peu à peu la facture lisse de ses débuts cède la place à une manière plus vibrante. Ces sujets restent les mêmes, des natures mortes plutôt dépouillées, où beaucoup d’importance est donnée à l’espace enveloppant les objets et des figures elles aussi sobrement présentées.
Une première exposition en 1991 galerie Dorée à Lyon dresse le constat de cette évolution.

Bernard Rouyard aborde alors des œuvres de grands formats. La réalité, en tant que spectacle du monde sensible reste son réservoir d’inspiration mais les dimensions des œuvres commencées qui ne lui permettent plus de transcrire immédiatement ce qu’il observe, l’engagent dans un travail ce composition et d’invention de la couleur à partir d’études de moindres tailles faites sur le vif.

Des intérieurs d’atelier que peuvent animer un peintre et son modèle, des hangars, des cours de ferme, des coins d’appartement ou des enfants s’occupent sont ses sujets…..

Extraits d’un texte de Bernard Rouyard  « la réalité en tant que spectacle du monde sensible »

 
Composition dans l’atelier - 195x100 cm   -  huile sur toile

Une action artistique atypique et ambitieuse d'un réseau d'acteurs engagés pour l'art contemporain

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